Contre-indications à la pose d’implants dentaires - Implant dentaire et prothèse dentaire avec iSi Clinique

Contre-indications absolues

On ne peut en aucun cas poser des implants dans ces situations :

Coeur :
• Maladies du cœur relatives aux valves (valvulopathies),
• Infarctus du myocarde récent,
• Insuffisance cardiaque lourde (cardiomyopathies).

Âge :
Le recours à l’implantologie dentaire ne peut être envisageable chez l’enfant. Il est nécessaire d’attendre la fin de la croissance des maxillaires qui intervient en général vers 17-18 ans au plus tôt.
En revanche, l’âge avancé ne présente aucun risque si le patient possède un bon état général de santé.

Divers :
• Tous cancers en évolution ou maladies osseuses : maladie des os de verre, ostéomalacie, Paget etc…,
• Cas de maladies immunologiques nécessitant des traitements par immuno-suppresseurs / SIDA déclaré / patient en attente d’une transplantation,
• Certaines maladies psychiatriques,
• Cas de maxillaires fortement irradiés par radiothérapie,
• Traitements de l’ostéoporose ou de certains cancers avec médications suivantes :
– par injections : ZOMETA®, AREDIA®…,
– par comprimés : ACTONEL®, FOSAMAX®, DIDRONEL®, LYTOS®, SKELID®…

Ces complications post-opératoires, dans le cas d’une chirurgie buccale ou pose d’implants, peuvent être très graves.

Contre-indications relatives

L’indication de pose des implants se fera au cas par cas, avec la plus grande prudence.

• Cas de diabète insulinodépendant,
• Cas d’angine de poitrine de type « angor »,
• Cas de séropositivité non déclaré (si déclarée, alors contre-indication absolue)
• Cas de tabagisme important,
• Certaines maladies psychiatriques,
• La radiothérapie cervico-faciale (en fonction de la zone, quantité de rayons, localisation de la lésion cancéreuse…),
• Certaines maladies auto-immunes,
• Cas de toxicomanie ou d’alcoolisme,
• Femmes enceintes.

Contre-indications locales

L’indication de pose des implants se fera au cas par cas, avec prudence.

• Une quantité ou qualité insuffisante d’os (nécessité d’une greffe osseuse au préalable),
• Certaines maladies de la muqueuse buccale,
• Présence de maladies parodontales (déchaussement des dents) qui nécessitera un traitement préalable pour stabiliser la maladie,
• Cas de bruxisme sévère (phénomène de grincement des dents),
• Un rapport d’occlusion important (déséquilibre entre les dents du haut et du bas),
• Présence d’infections (kystes, granulomes, poches…) aux dents adjacentes,
• Une sinusite prononcée,
• Cas d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire.

Complications possibles lors d’une pose d’implant(s)

Les complications immédiates

RISQUE ANESTHÉSIQUE : Bien que, sous anesthésie locale dans l’immense majorité des cas, le risque anesthésique n’est jamais nul. Une allergie, rarissime, est toujours possible. Cependant, ce type d’anesthésie est très répandue et les sujets “à risque” sont souvent déjà connus.

NON-OSTEO-INTEGRATION DE L’IMPLANT (appelé “rejet” mais à tort) : Il se traduit dans les semaines ou mois qui suivent la pose de l’implant. Le matériau utilisé est du titane pur, dont les propriétés physiques et biologiques sont très bien connues et utilisé depuis de nombreuses années en chirurgie orthopédique (prothèse de hanche, genou…). Il est très bien toléré par l’organisme et aucune réaction de rejet ou d’allergie n’a été rapportée jusqu’ici.

Les cellules osseuses n’ont pas colonisé la surface de l’implant et celui-ci est mobile car non “soudé” à l’os. Il faudra alors déposer l’implant. C’est pour cela que l’on attend généralement de 2 à 6 mois avant de faire la prothèse définitive sur l’implant. Les causes ne sont pas toujours identifiées, cependant, tabac et hygiène jouent un rôle non négligeable.

Globalement cela touche 5% des implants posés La réussite à 100% n’existe pas pour les traitements implantaires.

Cependant, si c’est possible, on peut reposer un implant dans le même site quelques semaines ou mois plus tard, et bien souvent, cette 2ème tentative est couronnée de succès.

LES INFECTIONS : L’infection post-opératoire est rare. Il s’agit soit d’un abcès de voisinage, soit (beaucoup plus rare) d’une infection des tissus mous autour de l’os de la mâchoire (infection appelée cellulite) ou d’une infection des sinus (sinusite).

C’est pour cela qu’une antibiothérapie vous est prescrite, que les conditions d’asepsie doivent être drastiques et qu’il faut éviter d’opérer quand l’organisme est affaibli (par une autre infection, un diabète mal équilibré …)

HEMORRAGIES : Comme pour toute chirurgie buccale, il peut y avoir une hémorragie ou un hématome, sans gravité toutefois dans l’immense majorité des cas.

LESIONS DES NERFS : Au niveau de la mâchoire inférieure (mandibule) il y a le nerf sensitif de la lèvre et du menton qui chemine dans l’os (dans la région des prémolaires et des molaires). C’est pour cela qu’un scanner est aussi demandé afin de bien le localiser, et que parfois, si la hauteur d’os est insuffisante, vous serez récusé pour une pose d’implant dans cette zone. Très rarement le nerf peut être touché, lors de la pose (erreur technique, mauvaise appréciation du scanner, patient bougeant au moment du forage …), ou après par un hématome ou oedème compressif. Cela se traduit par une baisse de la sensibilité de la lèvre et du menton (pas d’une paralysie). Généralement, par un traitement adéquat, ces troubles sont réversibles.

Exceptionnellement, il peut y avoir aussi une lésion du nerf lingual qui donne une anesthésie du bord de la langue.

Les complications tardives

L’échec tardif – plusieurs années après la pose – peut être dû à des facteurs mécaniques, à un déchaussement de l’implant (comme pour une dent naturelle), à un manque d’hygiène ou à un état général déficient.

Cela se traduit par la perte de l’implant (qui ne tient plus) ou plus rarement une fracture de celui-ci.

D’où l’importance d’une hygiène très rigoureuse et de visites de contrôle régulières.

En conclusion

Malgré ces risques et incidents, la mise en place d’implants dentaires réalisés dans de bonnes conditions par un opérateur expérimenté, est un acte chirurgical fiable, simple, aux complications rares et sans conséquence la plupart du temps.