ISI CLINIQUE
Extraction de dents de sagesse
Les troisièmes molaires, communément appelées « dents de sagesse », apparaissent dès l’adolescence. Comme elles ont moins de place dans l’arcade dentaire que les autres dents, elles sont plus à risque de complications.
Elles peuvent être :
• Incluses : non visibles dans la cavité orale, recouvertes par de la gencive et de l’os
• Sous-muqueuses : partiellement visibles.
• Ectopiques : dans des zones inhabituelles parfois difficiles d’accès
Pourquoi et quand extraire une dent de sagesse ?
Les dents de sagesse nécessitent d’être extraites :
• lorsqu’elles n’ont pas de place pour sortir normalement
• en cas d’inflammation et infection de la gencive autour de la dent partiellement sortie (péricoronarite)
• s’il existe une perte osseuse ou une carie sur la dent voisine.
Les symptômes suivants peuvent être ressentis :
• douleurs dans la région postérieure de la cavité buccale
• tuméfaction (gonflement)
• présence de pus
• diminution de l’ouverture de la bouche
• fièvre.
Consultation et intervention
Pour savoir si vous devez extraire vos dents de sagesse, un examen clinique et radiologique est nécessaire.
La radiographie panoramique (qui doit être récente) visualise la position exacte de vos dents, notamment par rapport aux nerfs. Parfois un scanner localisé (CBCT), plus précis, est alors réalisé.
L’intervention peut se réaliser sous anesthésie locale ou générale, en une ou deux séances, selon différents critères qui seront évoqués en consultation.
Le déroulé est variable aussi en fonction de la position de la dent.
Quels peuvent-etre les risques ?
Douleurs et œdème : Appliquez de la glace sur votre joue ou prenez des glaçons dans votre bouche. Des médicaments antidouleur sont prescrits afin de traiter ces symptômes.
Saignements : Ils sont fréquents dans les suites de l’intervention. Mordez sur des compresses durant 30 minutes et évitez de vous rincer la bouche pour les arrêter.
Hématomes : Parfois, en raison du traumatisme de l’extraction, des hématomes («bleus») peuvent apparaître sur le visage ou sur le cou. Ils se résorbent avec le temps. Les patients prenant des anticoagulants (médicaments fluidifiant le sang) sont plus à risque d’en développer.
Infection : Il arrive que le site de l’extraction s’infecte deux à trois jours après la chirurgie. Pour résoudre le problème, le praticien prescrit un antibiotique pendant sept à dix jours.
Alvéolite : L’inflammation de l’alvéole de la dent survient deux ou trois jours après l’intervention et provoque de fortes douleurs. En cas d’alvéolite avec du pus, des antalgiques et des antibiotiques sont prescrits. Parfois une nouvelle intervention, sous anesthésie locale, est nécessaire pour nettoyer la plaie (curetage de l’alvéole).
Troubles de la sensibilité : Il est parfois nécessaire d’appuyer sur les nerfs proches des racines avec un instrument. Cela peut engendrer, après l’intervention, de petites sensations désagréables telles que des fourmillements ou des picotements au niveau de la mâchoire inférieure. Ils sont, dans la grande majorité des cas, transitoires.
Les complications exceptionnelles sont :
• une perte complète de la sensibilité (paresthésie permanente)
• une fracture de la mâchoire
• l’expulsion de la dent de sagesse supérieure dans le sinus maxillaire ou en arrière dans la fosse infra-temporale (en dessous de l’arcade zygomatique). Cela peut nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale pour la récupérer.
Votre chirurgien vous explique quels sont les risques, surtout en fonction de votre situation, et leur prise en charge.